C'est bon.
Juste une envie de légéreté. Je veux m'envoler comme cette fumée. Si fine. Elle est faiblarde contre les bourrasques de la vie mais ça va elle tient le coup. C'est un bon écran contre le vent malgré tout. Flexible, elle voit le monde entier, voyage sur l'alizée ou le mistral. Jusqu'au moment où elle s'évanouit, elle s'émiette et disparaît. C'est étrange de dire "s'émietter" pour quelque chose de si volatile, de si transparent, de si intouchable. J'ai besoin de cette fumée, qui me protège des mauvais vents et des tempêtes de l'extérieur. Je me renferme dans son odeur, dans une bulle de légers nuages gris. C'est ça qui me fait de bien. Bien sûr, ça noircit un peu notre vue, la vie ne nous apparaît plus tout à fait rose. Mais de toute façon, ce n'est plus tout à fait la vie dans ce halo de fumée. C'est un monde parallèle, au-dessus de nos soucis.
J'aime cette fumée.
J'aime cette fumée.
C'est lui-même qui m'a dit
Que la fumée envoie au paradis...