missjador

I've got the power

Mercredi 22 décembre 2010 à 18:17




Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse ?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?
 
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine ?
Ange plein de bonté connaissez-vous la haine ?

Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres ?
 



Baudelaire, Fleurs du Mal



Mardi 23 décembre 2008 à 19:45

-  Ta lampe, elle flotte dans l'air.
-  Mais non.
-  PERDU !

-  T'as soif ?
-  Ouais.
-  PERDU ! Tu bois.
- Toi aussi !!!


-  Tu veux une clope ?
-  La flemme de la rouler.
-  Je te la roule si tu veux.
-  Alors oui, je veux bien.
-  PERDU !

- Ton laurier, il brille plus.
- C'est normal, il fait presque nuit.
-  Ah bon ?
- Ben oui.
-  PERDU !

- Tu veux des génoises fourrées à la cerise napées de chocolat blanc de la marque U ?
- Non, ça va.
- PERDU !


 

C'est si facile de vider des bouteilles de rosé grâce à ce jeu. Un ni oui ni non pour voir les murs tourner et rendre les marches de l'escalier-de-la-mort-qui-tue escamotables. Sans compter sur les chaises qui nous renvoient valser par terre et les léopards qui nous lancent des regards méchants (comme le lapin blanc de l'UNICEF).

 

"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts."
Qu'est-ce qui nous relie au fond ? Ponts ou murs ? Les 2 grammes de sang dans l'alcool ne suffisent pas à éclaircir la situation, pas même les pizzas Bozzo n'y arrivent. Au contraire, ça embrouille tout. Et ça risque de tout gâcher. Je ne veux pas ça. Moi je veux rester avec toi et ton lion aux senteurs de cana et à la crinière en deux teintes. Avec tes bouquins de présages, d'histoire, d'étude sur la drogue. Avec tes agendas et tes carnets illisibles ainsi qu'avec ton linux de merde qui refuse de lire correctement ma compile. Avec ton briquet à la pierre usée suite à mes essais (sans résultats) pour l'alumer. Je veux continuer de souffler dans la fumée car je trouve ça jolie et je veux que tu continues à empiler les bouteilles de bières, histoire que ton armoire reste inacessible une bonne fois pour toute. Je veux continuer à être la fleuriste ou la couturière sur les verres U et toi le Suisse et celui-qui-s'occupe-des-chats.
Je veux pas oublier tout ça, tout ces moments juste pour un geste, une parole ou une pensée débile qui nous traverserait l'esprit. Je veux que ça reste tel quel. Que tu aies toujours un dossier bleu entre deux jaunes et deux verts. Que tes briquets et autres télécommandes tiennent toujours au murs et que tes CDs aient toujours des clous. Que ton oreiller, il soit à moi et que je me plaigne sans cesse que c'est loin, qu'il fait froid, que c'est long ou au contraire que ça passe trop vite. Que ta porte ait été bleue un jour mais bonne à repeindre maintenant. Que dans ton couloir, il y est toujours autant de virages surtout en fin de journée.
Voilà tout ce que je veux.
( Et je ne toucherais pas cet article même si il y a des changements ! :p )

Samedi 6 décembre 2008 à 13:11

http://missjador.cowblog.fr/images/gainsbourg-copie-1.jpg
 
C'est bon.
Juste une envie de légéreté. Je veux m'envoler comme cette fumée. Si fine. Elle est faiblarde contre les bourrasques de la vie mais ça va elle tient le coup. C'est un bon écran contre le vent malgré tout. Flexible, elle voit le monde entier, voyage sur l'alizée ou le mistral. Jusqu'au moment où elle s'évanouit, elle s'émiette et disparaît. C'est étrange de dire "s'émietter" pour quelque chose de si volatile, de si transparent, de si intouchable. J'ai besoin de cette fumée, qui me protège des mauvais vents et des tempêtes de l'extérieur. Je me renferme dans son odeur, dans une bulle de légers nuages gris. C'est ça qui me fait de bien. Bien sûr, ça noircit un peu notre vue, la vie ne nous apparaît plus tout à fait rose. Mais de toute façon, ce n'est plus tout à fait la vie dans ce halo de fumée. C'est un monde parallèle, au-dessus de nos soucis.

J'aime cette fumée.

Jeudi 1er mai 2008 à 19:59

"Le cheval est la projection des rêves que l'homme se fait de lui-même ; Fort, puissant, beau, magnifique. Il nous offre la possibilité d'échapper à la monotonie de notre condition humaine."

Ma vie, ma passion, mon rêve, ma raison de vivre.

Samedi 5 avril 2008 à 12:26

Juste un souvenir. De Rome. De Florence. Du Colisée, de la Fontaine de Trévi, de Montecatini et ses beaux Italiens, du Palazzo Vecchio, d'une course de brouette dans le Circus Maximus, des glaces à 5 parfums, des Chanel, Benetton et autres Guess, du Ponte Vecchio et de ses bijouteries, de la façon de conduire des Italiens et celle de se perdre de notre chauffeur, du GPS de Dani, des pique-niques et autres pizzas, des rangées de fesses collées aux vitres, de Sveti, BG et Maggy, du Capitole, des glouglous et autres bouibouis, des fous rires à en tomber par terre de notre dernière soirée passé là-bas, des 24h de bus aller sans pouvoir dormir, du shopping dei regali per la mia famiglia, de la visite du président italien à Florence, des piles usées, des multi-prises trèèès pratiques d'Aurore, de la mozzarella, du Tibre et de l'Arno, de la Bouche de la vérité, des kilomètres faits à pieds et des ampoules, du Mont Palatin, du temple de Vénus, des notes prises le soir, de Zadig ou la Destinée fini dans le bus, des jardins du Boboli et l'histoire des Médicis, de la place Navonne avec artistes et glaciers, des fontaines à toutes les sauces, des petites ruelles étroites qui font tous le charme de ces villes, des péripéties amoureuses Dani/Mathéo, de la tecktonik d'Hélène, du téléphone de Marbella, des Dove è... ? en pagaille, des hôtels de nonnes et leurs vues sur la mer, des réveils matin à la sonnerie du téléphone, du Panthéon, des biscottes car leur pain est dégueulasse, du Vatican avec la basilique, la place Saint Pierre et son musée, des oranges sanguines et des pommes, des paquets de clopes à 1€10 et des 20 cartoline à 1€, de la Piazza di Spagna, des traductions pour les non-italianistes, des portes de salle de bain transparentes et ne fermant pas à clé, de tout ce fric claqué, des quartiers libres très longs, du Palais Pitti et sa galerie Palatine, della pasta comprata da tutti, des cris, des rires, des bagues fluorescentes, de la chaleur, du soleil, de la Louve de Rémus et Romulus, des viles traversées, ...

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