missjador

I've got the power

Mardi 23 décembre 2008 à 19:45

-  Ta lampe, elle flotte dans l'air.
-  Mais non.
-  PERDU !

-  T'as soif ?
-  Ouais.
-  PERDU ! Tu bois.
- Toi aussi !!!


-  Tu veux une clope ?
-  La flemme de la rouler.
-  Je te la roule si tu veux.
-  Alors oui, je veux bien.
-  PERDU !

- Ton laurier, il brille plus.
- C'est normal, il fait presque nuit.
-  Ah bon ?
- Ben oui.
-  PERDU !

- Tu veux des génoises fourrées à la cerise napées de chocolat blanc de la marque U ?
- Non, ça va.
- PERDU !


 

C'est si facile de vider des bouteilles de rosé grâce à ce jeu. Un ni oui ni non pour voir les murs tourner et rendre les marches de l'escalier-de-la-mort-qui-tue escamotables. Sans compter sur les chaises qui nous renvoient valser par terre et les léopards qui nous lancent des regards méchants (comme le lapin blanc de l'UNICEF).

 

"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts."
Qu'est-ce qui nous relie au fond ? Ponts ou murs ? Les 2 grammes de sang dans l'alcool ne suffisent pas à éclaircir la situation, pas même les pizzas Bozzo n'y arrivent. Au contraire, ça embrouille tout. Et ça risque de tout gâcher. Je ne veux pas ça. Moi je veux rester avec toi et ton lion aux senteurs de cana et à la crinière en deux teintes. Avec tes bouquins de présages, d'histoire, d'étude sur la drogue. Avec tes agendas et tes carnets illisibles ainsi qu'avec ton linux de merde qui refuse de lire correctement ma compile. Avec ton briquet à la pierre usée suite à mes essais (sans résultats) pour l'alumer. Je veux continuer de souffler dans la fumée car je trouve ça jolie et je veux que tu continues à empiler les bouteilles de bières, histoire que ton armoire reste inacessible une bonne fois pour toute. Je veux continuer à être la fleuriste ou la couturière sur les verres U et toi le Suisse et celui-qui-s'occupe-des-chats.
Je veux pas oublier tout ça, tout ces moments juste pour un geste, une parole ou une pensée débile qui nous traverserait l'esprit. Je veux que ça reste tel quel. Que tu aies toujours un dossier bleu entre deux jaunes et deux verts. Que tes briquets et autres télécommandes tiennent toujours au murs et que tes CDs aient toujours des clous. Que ton oreiller, il soit à moi et que je me plaigne sans cesse que c'est loin, qu'il fait froid, que c'est long ou au contraire que ça passe trop vite. Que ta porte ait été bleue un jour mais bonne à repeindre maintenant. Que dans ton couloir, il y est toujours autant de virages surtout en fin de journée.
Voilà tout ce que je veux.
( Et je ne toucherais pas cet article même si il y a des changements ! :p )

Samedi 6 décembre 2008 à 13:11

http://missjador.cowblog.fr/images/gainsbourg-copie-1.jpg
 
C'est bon.
Juste une envie de légéreté. Je veux m'envoler comme cette fumée. Si fine. Elle est faiblarde contre les bourrasques de la vie mais ça va elle tient le coup. C'est un bon écran contre le vent malgré tout. Flexible, elle voit le monde entier, voyage sur l'alizée ou le mistral. Jusqu'au moment où elle s'évanouit, elle s'émiette et disparaît. C'est étrange de dire "s'émietter" pour quelque chose de si volatile, de si transparent, de si intouchable. J'ai besoin de cette fumée, qui me protège des mauvais vents et des tempêtes de l'extérieur. Je me renferme dans son odeur, dans une bulle de légers nuages gris. C'est ça qui me fait de bien. Bien sûr, ça noircit un peu notre vue, la vie ne nous apparaît plus tout à fait rose. Mais de toute façon, ce n'est plus tout à fait la vie dans ce halo de fumée. C'est un monde parallèle, au-dessus de nos soucis.

J'aime cette fumée.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast