Écrire. Pour qui ? Comment ? A quoi ? Pourquoi ?

Pourquoi écrire ? Pourquoi tracer ces lettres, ces formes, système de compréhension complexe ?

 

Pour laisser une part de nous sûrement. Garder une trace de nos histoires, de notre Histoire certainement. L'écriture est née pour faciliter l'ascension de notre civilisation. D'un but juste "utile", l'écriture a acquis une dimension "humaine". Nous nous la sommes appropriée. Et comme nous savons instinctivement que la vie est une urgence, on a besoin de tout écrire, de fixer cette existence à l'encre. La mémoire flanche, les hommes partent mais les écrits restent. Séculaires, traces et empreintes de notre monde, de notre terre. Sans l'écriture, nous ne saurions pas qui nous sommes, comme une amnésie généralisée. Nous sommes fondés, construits par nos ancêtres, nos passés. Ce sont nos points de départ, des repères immuables que seule la rencontre avec l'écrit a sauvé. L'âme et la mémoire des souvenirs sont ancrées dans cet alphabet. Inconsciemment, nous perpétuons notre histoire.


 

Un cahier, des lignes. Ne manque plus qu'à les remplir. Comment ? Avec quoi ? Sa vie, ses peines, ses plaisirs, ses souvenirs. S'épancher sur du papier. Le seul être qui s'en fiche de nos jérémiades, de nos plaintes, de nos répétitions. On peut tout dire à cette page. Sans peur de jugement. Le seul juge ici c'est nous même car l'écriture nous confronte à nos doutes, nos sentiments, nos actes. Plus que des signes, ces lettres sont nous. Nous nous écrivons. De l'encre sur une page ? C'est le sang dans nos veines. Le rythme de la ponctuation ? Les battements de nos cœurs. Des sonorités, des paroles ? L'écho de nos voix.



Quelle belle entrée en matière que ces écrits sur l'écriture.