missjador

I've got the power

Mercredi 1er décembre 2010 à 22:48

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Je tourne en rond. Cercle vicieux. Le chien qui se mord la queue. Tout se ressemble, les images, les sons, les odeurs... les souvenirs. Tout est immuable. C'est un éternel recommencement. De formules toutes faites, de répliques apprises par coeur. Le jeu devient lassant. Mais quelle échappatoire ? Je suis toujours la même direction. Autour de moi, le même paysage. Comment réussir à penser clairement alors ? Je me suis enferrée dans cette boucle. C'est la marelle, mais toujours j'oublie de sauter à pieds joints sur ce putain de 9. Alors je reviens au point de départ. Je relance le caillou. Il tombe ailleurs mais rien n'y fait. Je reviens constamment sur mes pas. Peut-être suis-je incapable de changements ? Cette vision me plaît sûrement. Inconsciemment. Je me complais dans ce brouillard. Car à force de voir les mêmes choses, le reste se trouble. Et la vie devient fade. Et on oublie les rires, les saveurs, les couleurs. Aucun électrochoc pour venir guérir le mal et me réveiller enfin. Je suis dans le coma. Evanouie du vrai monde, je suis perdue dans ce labyrinthe sans fin. Il n'y a pas de sortie. Pas de sortie. Tout devient sombre, ma lumière s'épuise. Elle s'épuise à chercher frénétiquement. A tâter les murs pour trouver un couloir caché, une porte secrète. Je me répète. Je me répète, je me lasse. Rien d'autre n'est à ma portée. L'environnement est le même, les personnages demeurent quoiqu'il arrive. Au mieux, ils s'effacent un temps mais réapparaissent toujours. Au pire, ils me suivent et me harcèlent, comme à chaque fois. A chaque fois. Je suis toujours la même courbe. En me laissant entraîner. Je suis en déséquilibre mais impossible de me casser la gueule. L'attraction est trop puissante et je ne peux lutter, je ne peux chuter. Cette force m'empêche de me noyer et me tiens à bout de bras. Je ne peux bouger, me dépêtrer de ces liens, me défaire de ces chaînes qui sont comme des poids sur mes épaules. Obligée de continuer ainsi ?
 
Et cet article est nul.

Vendredi 26 novembre 2010 à 23:34

 

Tu sens ce froid. Ce froid de glace. Piquant, lacérant. Qui entre dans tes chairs. Dans le plus profond de ton être. Et cette angoisse. Cette angoisse lancinante. Tu trembles, ton souffle est court. Ton rythme cardiaque augmente. Froid et angoisse, les deux sont mêlés. Ce sont des milliers d'aiguilles qui rentrent dans ta peau, en même temps. Un frisson d'abord, une douleur ensuite. Mais toujours cette respiration rapide et sifflante. Tu sens ce froid. Le froid de ton âme. Il te suit, partout. Il est tenace et agressif. Il est dur et âpre. C'est l'hiver dans ton cœur. Ton sang, une rivière gelée. Chaque seconde enfonce un peu plus loin cette glace dans ton corps, dans ton être. Tu es cette angoisse. Tu es cette peur. Elle prend possession de toi. Ta conscience n'est plus, tu n'es que respiration saccadée et tremblement. Tu es fébrile, agitée, fiévreuse. Et nauséeuse. Ce froid te rend malade, à t'en faire perdre la tête. Les images se mélangent, se diluent, s'effacent. Et cette angoisse t'envahit. Et cette peur te submerge.

Et tu n'es plus.




 
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Samedi 17 juillet 2010 à 22:55

 

C'est comme une sensation de déjà-vu. Une intuition, un pressentiment. Un tremblement qui emprunte des chemins du corps déjà parcourus. Un frôlement, une émotion. La pupille se dilate, le souffle s'accélère, les chairs frissonnent. Ce sentiment éprouvé mille fois résonne dans les os, dans la tête. Battements de plus en plus rapide, le cœur s'emballe, se serre. Les entrailles se nouent, se tordent. Les pas accélèrent la cadence, le souffle devient râle. Courir, courir pour fuir. Fuir pour survivre. La pluie se met à tomber. Sol glissant. Boue. Chute. Douleur. Craquement et ecchymoses. La tête tourne et devient lourde. Une dernière prière pour une dernière minute de vie. Existence : Game Over. Le vent souffle, soulevant une mèche. Avec lui, les dernières forces. Vigueur et énergie reviennent, la course reprend. Trébuche, se cache, crapahute. Avancer comme on peut. Dans le noir et trempé. Cette terreur toujours ancrée au fond de soi. Une panique canalisée pour l'instant. Des gestes maladroits mais sûrs, ils savent. Il faut partir. Ne jamais revenir pour ne jamais ressentir une nouvelle fois ce sentiment d'horreur. Le corps tremblant obéit sans regarder aux blessures, au sang. Il évolue dans l'ombre mais le but est précis. Mais les jeux sont faits. Malgré ce regain de force, il n'y a rien à faire. Rien à fuir. Car sans espoir. Le mal est en soi, au sein même du corps. Épuisement, abandon. Être statique, immobile. Dans l'attente. Le sang se répandant, le cœur s'accélérant et envoyant dans tout le corps ce poison glacé et meurtrier. Des souvenirs passent, des sons et des images défilent. Une dernière goutte de vie s'échappe de la veine et s'éclate en mille morceaux écarlates sur le goudron. Adieu monde. Adieu ciel. Adieu Terre. La peur est trop grande.

Mardi 23 décembre 2008 à 19:45

-  Ta lampe, elle flotte dans l'air.
-  Mais non.
-  PERDU !

-  T'as soif ?
-  Ouais.
-  PERDU ! Tu bois.
- Toi aussi !!!


-  Tu veux une clope ?
-  La flemme de la rouler.
-  Je te la roule si tu veux.
-  Alors oui, je veux bien.
-  PERDU !

- Ton laurier, il brille plus.
- C'est normal, il fait presque nuit.
-  Ah bon ?
- Ben oui.
-  PERDU !

- Tu veux des génoises fourrées à la cerise napées de chocolat blanc de la marque U ?
- Non, ça va.
- PERDU !


 

C'est si facile de vider des bouteilles de rosé grâce à ce jeu. Un ni oui ni non pour voir les murs tourner et rendre les marches de l'escalier-de-la-mort-qui-tue escamotables. Sans compter sur les chaises qui nous renvoient valser par terre et les léopards qui nous lancent des regards méchants (comme le lapin blanc de l'UNICEF).

 

"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts."
Qu'est-ce qui nous relie au fond ? Ponts ou murs ? Les 2 grammes de sang dans l'alcool ne suffisent pas à éclaircir la situation, pas même les pizzas Bozzo n'y arrivent. Au contraire, ça embrouille tout. Et ça risque de tout gâcher. Je ne veux pas ça. Moi je veux rester avec toi et ton lion aux senteurs de cana et à la crinière en deux teintes. Avec tes bouquins de présages, d'histoire, d'étude sur la drogue. Avec tes agendas et tes carnets illisibles ainsi qu'avec ton linux de merde qui refuse de lire correctement ma compile. Avec ton briquet à la pierre usée suite à mes essais (sans résultats) pour l'alumer. Je veux continuer de souffler dans la fumée car je trouve ça jolie et je veux que tu continues à empiler les bouteilles de bières, histoire que ton armoire reste inacessible une bonne fois pour toute. Je veux continuer à être la fleuriste ou la couturière sur les verres U et toi le Suisse et celui-qui-s'occupe-des-chats.
Je veux pas oublier tout ça, tout ces moments juste pour un geste, une parole ou une pensée débile qui nous traverserait l'esprit. Je veux que ça reste tel quel. Que tu aies toujours un dossier bleu entre deux jaunes et deux verts. Que tes briquets et autres télécommandes tiennent toujours au murs et que tes CDs aient toujours des clous. Que ton oreiller, il soit à moi et que je me plaigne sans cesse que c'est loin, qu'il fait froid, que c'est long ou au contraire que ça passe trop vite. Que ta porte ait été bleue un jour mais bonne à repeindre maintenant. Que dans ton couloir, il y est toujours autant de virages surtout en fin de journée.
Voilà tout ce que je veux.
( Et je ne toucherais pas cet article même si il y a des changements ! :p )

Samedi 6 décembre 2008 à 13:11

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C'est bon.
Juste une envie de légéreté. Je veux m'envoler comme cette fumée. Si fine. Elle est faiblarde contre les bourrasques de la vie mais ça va elle tient le coup. C'est un bon écran contre le vent malgré tout. Flexible, elle voit le monde entier, voyage sur l'alizée ou le mistral. Jusqu'au moment où elle s'évanouit, elle s'émiette et disparaît. C'est étrange de dire "s'émietter" pour quelque chose de si volatile, de si transparent, de si intouchable. J'ai besoin de cette fumée, qui me protège des mauvais vents et des tempêtes de l'extérieur. Je me renferme dans son odeur, dans une bulle de légers nuages gris. C'est ça qui me fait de bien. Bien sûr, ça noircit un peu notre vue, la vie ne nous apparaît plus tout à fait rose. Mais de toute façon, ce n'est plus tout à fait la vie dans ce halo de fumée. C'est un monde parallèle, au-dessus de nos soucis.

J'aime cette fumée.

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